
Legal Design Thinking est un processus en cinq parties inspiré des enseignements dans les écoles de design et de commerce qui nous aide à réfléchir à des idées pour résoudre les problèmes qu’un groupe particulier de personnes peut rencontrer avec le droit, son application et son interprétation.
Essentiellement, c’est un processus dans lequel nous faisons une tentative authentique et intense de comprendre l’utilisateur et son expérience avant de tenter de résoudre le problème et de passer à la phase rédactionnelle.
Bien qu’il puisse être plus facile de discuter de cette façon de penser par «étapes», il est important de savoir que ces cinq phases n’ont pas besoin de se produire dans un ordre ou une quantité de temps spécifique.
Celles-ci devraient être considérés comme cinq événements qui se produisent toutes comme une contribution au même projet, plutôt que de considérer la conception juridique comme un ensemble spécifique d’étapes ordonnées.
Ci-dessous plus de détail pour ces cinq phases de ce processus :
1. Faire preuve d’empathie (Legal Design Thinking)
L’une des lois bien connues du design est que tout ce que vous créez doit être créé en pensant à l’utilisateur.
Bien qu’il soit possible de prédire comment l’utilisateur réagira, la réflexion sur la conception implique une phase spécifique permettant aux « juristes penseurs » d’acquérir une compréhension empathique du problème juridique à résoudre.
Bien que cela implique de vous mettre à la place d’un utilisateur, cela signifie également prendre le temps de parler à des experts pour mieux comprendre le problème et dialoguer avec de vrais utilisateurs.
La participation à ces activités encourage les penseurs du legal design à sortir de leurs propres hypothèses. Cette étape est censée être complètement exploratoire, avec une quantité considérable d’informations collectées sur l’utilisateur et le (s) problème (s) juridique (s) qu’il rencontre.
2. Définissez le problème
Dans cette phase, le legal designer combine les informations qu’il a recueillie au stade de l’empathie et les utilisent pour identifier le problème juridique à résoudre.
Les observations qui ont été faites doivent être analysées et organisées afin que vous et votre équipe puissiez clairement identifier le problème.
Par exemple, si votre entreprise a remarqué que les contrôle de l’administration ainsi que les condamnations ont soudainement augmentés dans des points de ventes spécifiques, ce serait le moment où vous et votre équipe vous essayez de définir exactement quel est le problème.
Voici quelques exemples de questions hypothétiques que vous et votre équipe pourriez vous poser:
- Les équipes en magasins ont-elles été modifiées?
- Quelles sont les objets des contrôles et est ce qu’ils sont similaires ?
- Sommes nous à jour dans la veille réglementaire ?
Le problème que vous identifiez doit se concentrer sur l’utilisateur au lieu de vous ou de votre entreprise.
Cela peut être fait en évitant de commencer votre déclaration par : «Nous devons mettre en place un processus interne afin que nous puissions faire plus de contrôle.»
Au lieu de cela, commencez la phrase par le groupe de personnes qui rencontrent le problème : «Nos collaborateurs en points de vente de notre entreprise doivent pouvoir se concentrer sur leur cœur de métier et non pas sur les contrôle de l’administration….»
Garder l’énoncé du problème axé sur l’utilisateur rappelle que la solution devrait également l’être.
3. Idéation ( Legal Design Thinking )
Les deuxième et troisième phases du Legal Design Thinking peuvent se produire simultanément, chronologiquement et/ou de manière répétée.
Naturellement, nous commençons à penser rapidement aux solutions juridiques possibles lorsque nous évoquons le problème en question.
Bien que les solutions juridiques les plus évidentes soient probablement celles qui viendront à l’esprit en premier, la pensée en Legal Design encourage des solutions nouvelles, uniques et approfondies.
Dans cette phase, aucune idée n’est trop grande, trop petite, trop compliquée ou trop simple.
L’utilisation de logiciels de cartographie mentale est l’une des nombreuses solutions que le legal designer peut exploiter lorsqu’il tente de trouver et d’organiser de nouvelles solutions et d’élargir sa façon de penser au-delà de la norme.
Toutes les solutions doivent être enregistrées dès le début afin que plus tard, les idées qui se démarquent parmi les autres soient plus faciles à voir. Il se peut même que vous et votre équipe pensiez plus tard qu’il faudrait la combinaison de deux ou plusieurs idées pour créer quelque chose de génial.
4. Prototype
Une fois que vous et votre équipe juridique avez développé quelques solutions uniques, il est temps de les écrire pour les partager avec les futurs utilisateurs.
Le document « projet » de vos solutions peut être réalisé avec des visuels et des schémas pour aider les utilisateurs à comprendre facilement vos solutions.
Il peut être judicieux d’impliquer des personnes d’autres départements en dehors de l’équipe juridique qui peuvent utiliser cette solution dans leur quotidien.
Le but de cette étape est d’identifier laquelle des solutions juridiques est la meilleure possible pour le problème de droit en question.
5. Test
Le prototypage peut souvent aider à annuler certaines idées, tout en mettant d’autres au premier plan. Dans cette phase de réflexion, la solution la plus favorable qui a été évoquée dans la phase de prototypage est mise en œuvre.
Ce qu’il faut retenir : Le Legal Design thinking n’est pas un événement unique en cinq étapes. C’est un processus non linéaire qui prend plusieurs itérations, parfois infinies, pour perfectionner un service, un document, un contrat, un processus, une organisation du département juridique…